La construction du Centre artisanal de valorisation du Typha, à Maka Diama, récemment inauguré, répond à des choix architecturaux originaux : murs en BTC et toiture en chaumes de Typha.

Il abrite l’activité de transformation du Typha en papier d’art, imaginée par le CERADS au village de Maka Diama en 2015, pour le groupement de productrices Ande Jappo. Le coup d’envoi de ce projet original est l’octroi par l’Université Belge de Louvain d’un co-financement dédié à l’accueil au Sénégal d’une équipe de techniciens Egyptiens qui a assuré le transfert de savoir-faire auprès des populations de Maka. Il s’agissait en l’occurrence de la première opération entre deux pays africains menée par notre ONG. L’équilibre économique du projet repose sur les produits associés. Les bains de trempage du Typha contiennent de la soude à faible concentration, ceux-ci sont renforcés pour produire du savon, par réaction de saponification avec de l’huile. Ces savons sont maintenant diffusés dans l’hôtellerie de Saint-Louis à Podor.

Nous ne reviendrons pas ici sur les phases de ce chantier de construction. Le lecteur curieux pourra utilement consulter la rubrique « Environnement » du site www.cerads.org.

Le coût global de cette construction s’élève à un montant voisin de 32000 €, non compris le coût de la couverture en Typha, pris en charge par le programme international Tyccao (Typha construction et combustible en Afrique de l’Ouest).

Le bâtiment de Maka Diama a été sélectionné pour concourir au prix Terra Fibra 2021. A ce titre, il bénéficiera de son exposition au Pavillon de l’Arsenal à Paris au mois de novembre prochain et d’une publication dans l’ouvrage dédié à cette exposition.

Patrick MOULINIER Président de l’ONG CERADS