Lettre d'information n°2

La production de l’énergie d’origine fossile a contribué à l’augmentation des émissions du gaz à effet de serre qui est responsable du réchauffement climatique. Outre l’utilisation des produits pétroliers, la construction est un secteur énergivore. En effet, le bâtiment à lui seul consomme 40% de l’énergie mondiale et est responsable du tiers de l’émission du gaz à effet de serre. Dans ce contexte que des chercheurs de la faculté des sciences et techniques de l’université de Nouakchott Al Aasriya ont orienté leurs recherches vers des constructions économes en énergie et des matériaux de faibles empreintes Carbone. Des mémoires de master en collaboration avec HABIDEM ont été réalisés et une thèse de Doctorat en cotutelle entre l’université de Nouakchott Al Aasriya et l’université Cergy-Pointoise à Paris. Assurément, ces dernières années nous assistons au développement des matériaux qui sont à base des ressources végétales renouvelables qui contribuent aux développements durables. Ces matériaux ont fortement poussé les acteurs à accentuer sur leur utilisation dans le domaine de l’isolation afin d’atténuer la consommation énergétique. Parmi ces matériaux nous pouvons citer ; le béton de chanvre, la fibre alfa, le Kenaf, la paille de colza, tournesol etc. Notre contribution se focalise sur la valorisation du Typha Australis en matériau de construction biosourcé pour l’isolation thermique du bâtiment. Cette étude est subdivisée en deux parties. Une partie expérimentale qui consiste à concevoir et caractériser des matériaux à base du Typha Australis. Elle met en exergue l’influence de plusieurs facteurs : le type du liant, la teneur en fibres et la longueur des fibres. Et la partie numérique qui consiste à évaluer l’optimisation des besoins énergétiques réalisée grâce à l’application de ces matériaux biosourcés conçus. Cette évaluation est effectuée en utilisant les logiciels de simulation thermique dynamique.